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Adapter les environnements lumineux aux besoins des activités et des usagers

Concevoir un éclairage performant

L’idéal est de prévoir l’éclairage dès la décision de transformer d’anciens locaux ou d’en aménager de nouveaux. En effet, le nombre, la nature et l’emplacement de l’éclairage dépendent de l’implantation des machines, du mobilier et de l’architecture du lieu.

Ergonomie visuelle éclairage

La réalisation d’un éclairage performant nécessite de s’adapter au contexte local et de définir avec exactitude les besoins en éclairage et les exigences visuelles en essayant de répondre aux quatre questions suivantes :

  1. Pourquoi veut-on éclairer ?
  2. Quelle est l’activité exercée ?
  3. Pour qui éclaire-t-on ?
  4. Quelle influence l’environnement exerce-t-il sur le lieu à éclairer ?

L’éclairage doit faciliter l’exécution des tâches et assurer le confort visuel

Une vision efficace ne peut s’exercer qu’avec un niveau de lumière adéquat. Un niveau d’éclairement approprié permet une bonne productivité avec notamment une baisse des erreurs, des accidents et une moindre fatigue visuelle.

éclairage vision et performance au travailLa performance visuelle  est liée à l’acuité visuelle en fonction de l’éclairement de l’objet, du contraste et de l’âge. Elle sera donc très différente pour des jeunes et des personnes plus âgées, dont la baisse d’acuité visuelle naturelle demande un éclairage compensatoire.

En plus du niveau moyen d’éclairement nécessaire, il faut veiller à :

  • La bonne qualité de la lumière émise par les sources,
  • L’uniformité de l’éclairement,
  • L’équilibre des luminances pour éviter les éblouissements.

éclairage poste de travail

Le confort visuel cible 10 de la certification des immeubles HQE

Les nouveaux immeubles qui s’inscrivent dans une démarche globale de développement durable par la certification Haute Qualité Environnementale (HQE) doivent limiter leurs impacts sur l’environnement. Le label HQE vise un certain nombre d’objectifs, sur la base de 14 cibles regroupées dans les 4 catégories suivantes :

  1. Eco-conception :relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement immédiat, choix intégré des procédés et produits de construction, chantier à faibles nuisances ;
  2. Eco-gestion :gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets d’activités, entretien et maintenance;
  3. Confort : confort hygrothermique, acoustique, visuel et olfactif ;
  4. Santé : conditions sanitaires, qualité de l’air et de l’eau.

Pour obtenir la certification HQE, le Maître d’Ouvrage (MO) choisit ses objectifs entre trois niveaux de performance, « Base », « Performant » et « Très Performant » pour chacune des 14 cibles :

  • Au moins 3 cibles choisies doivent être de niveau «Très Performantes »,
  • Au moins 4 cibles choisies doivent être de niveau «Performantes »,
  • Les 7 cibles restantes peuvent être de niveau « Base ».

Concernant la lumière du jour, cible 10 de la démarche «Confort visuel», cinq aspects devront être validés :

  • disposer d’accès à la lumière du jour dans les locaux à occupation prolongée,
  • disposer d’accès à des vues sur l’extérieur depuis les zones d’occupation,
  • disposer d’un éclairement naturel minimal dans les zones d’occupation,
  • disposer de lumière du jour dans les circulation,
  • éviter les éblouissements directs ou indirects.

L’éclairage naturel facteur de bien être et d’économie

éclairage naturelEn dehors de la mise en valeur des espaces grâce à un spectre complet et continu, l’éclairage naturel a de nombreux atouts par rapport à la lumière artificielle.

Grâce à ses variations de couleurs et d’intensité, elle va reconnecter les personnes à l’extérieur.

Lorsqu’on leur demande quel élément leur semble essentiel sur leur lieu de travail, 47% des salariés interrogés dans l’étude mondiale « Human Spaces » mentionnent la lumière naturelle en première position. La lumière du soleil est l’aspect le plus fondamental du monde naturel et cela, quelque soit l’éclairage disponible.

D’ailleurs, La récente montée du design « biophilique » qui fait appel à la lumière, à l’eau et aux matériaux naturels dans l’architecture prouve dans une société pourtant de plus en plus centrée sur le digital, que les humains ont un profond besoin de se sentir proches de la nature.

Mais c’est aussi un moyen de réaliser des économies d’énergies, car la lumière artificielle se révèle inutile lorsque le soleil brille dehors. La règlementation thermique 2012 recommande l’utilisation de la lumière naturelle. Car l’éclairage naturel associé à un pilotage efficace de l’éclairage artificiel qui vient en appoint, peut produire une diminution de 30% à 50% de la consommation énergétique. 

La fenêtre ou la baie vitrée est le dispositif d’éclairage naturel utilisant la lumière du jour le plus fréquent, mais l’éclairage naturel peut être aussi apportée par des dispositifs d’éclairage zénithal (en provenance du plafond) à installer en toiture. 

Plus récemment, une nouvelle technologie permet d’obtenir de l’éclairage naturel à l’intérieur d’un bâtiment, par un système de fibres optiques. Un appareil placé sur le toit capte la lumière du soleil au moyen de lentilles et la transporte à l’intérieur du bâtiment par le réseau de fibre optique.

Un bon éclairage naturel favorise la réalisation des taches minutieuses en améliorant les conditions de perceptions, en limitant la fatigue visuelle, en diminuant les erreurs et les accidents du travail.

CONCEVOIR L’ÉCLAIRAGE LE PLUS TÔT POSSIBLE ! !  !

La lumière est un élément clé. Une bonne lumière crée un environnement visuel qui permet aux personnes de voir, d’aller et venir en sécurité et de réaliser des taches avec efficacité et précision, sans fatigue. Dans les bâtiments où de nombreuses personnes travaillent au même endroit, au même moment, la lumière contribue à l’efficacité,  et à la sécurité de tous.

En apportant un confort visuel, elle contribue au bien-être et à la productivité. A condition de veiller à ce que toutes les surfaces soient éclairées : les murs comme le plafond doivent bénéficier d’un certain niveau de clarté. La distribution de la lumière doit, elle aussi, être bien pensée. De trop grandes différences de luminosité peuvent conduire à de la fatigue et/ou à des douleurs oculaires.

C’est pourquoi les propriétaires de bâtiments ont pour responsabilité de fournir une lumière de grande qualité, à la fois bénéfique pour la santé, et agréable.

Pour autant, il ne faut pas oublier la consommation énergétique. Les réglementations précisent aussi que le rendement énergétique doit être pris en compte dans ces exigences en termes d’éclairage. Vectrice de bien-être, la lumière est aussi un des aspects les plus coûteux dans un bâtiment. Intégrer des solutions écologiques et durables est donc primordial à la fois pour réaliser des économies mais aussi pour plus de bien-être.

Il faut prévoir l’éclairage dès la décision de transformer d’anciens locaux ou d’en aménager de nouveaux. En effet, le nombre, la nature et l’emplacement des luminaires dépendent de l’implantation des machines, du mobilier et de l’architecture du lieu.

La réalisation d’un éclairage performant nécessite de s’adapter au contexte local tout en respectant la réglementation, les normes et les recommandations en vigueur. Et de définir avec exactitude les besoins en éclairage et les exigences visuelles en essayant de répondre aux quatre questions suivantes :

  1. Pourquoi veut-on éclairer ?
  2. Quelle est l’activité exercée ?
  3. Pour qui éclaire-t-on ?
  4. Quelle influence l’environnement exerce-t-il sur le lieu à éclairer ?

L’éclairage doit :

Faciliter l’exécution d’une tâche : c’est la notion de performance visuelle : une vision normale ne peut s’exercer qu’avec un minimum de lumière. Un bon niveau d’éclairement permet une bonne productivité avec notamment une baisse des erreurs, des accidents et une moindre fatigue visuelle.

cropped-tableau-Acuité-Visuelle.jpgLa performance visuelle  est liée à l’acuité visuelle en fonction de l’éclairement de l’objet, du contraste et de l’âge. Elle sera donc très différente pour des jeunes et des personnes plus âgées, dont la baisse d’acuité visuelle demande un éclairage compensatoire. Par rapport à un jeune salarié de 25 ans, il faudra pour son collègue de 35 ans 30 % d’éclairement en plus et pour son voisin de 55 ans près de deux fois plus d’éclairement.

Assurer le confort visuel par un éclairement juste et suffisant mais aussi par :

  • une bonne qualité de la lumière émise par les sources
  • une uniformité de l’éclairement
  • un équilibre des luminances pour éviter les éblouissements.

éclairage vision et performance au travailéclairage poste de travail Ergonomie visuelle éclairage

Le rôle de l’ergonome sera de s’assurer que l’éclairage des lieux de travail est adapté aux capacités des opérateurs, quelles que soient les situations et les caractéristiques des tâches à réaliser. Il considérera aussi l’aspect quantitatif de l’éclairement : un éclairement harmonieux prenant en compte l’équilibre entre les diverses sources lumineuses naturelles et artificielles,  assurant un sentiment de confort visuel